Une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre… lorsque des parents se séparent, ils peuvent décider d’héberger leur(s) enfant(s) tour à tour. C’est ce que l’on appelle la résidence ou garde alternée. « S’ils arrivent à s’entendre, les parents peuvent organiser l’emploi du temps familial comme bon leur semble, assure Laurence Mayer, avocate spécialiste du droit des familles. Il n’y a aucune obligation administrative. »
Pour les couples qui peinent à communiquer, certaines Caf proposent des séances d’information et d’accompagnement collectives baptisées « Parents après la séparation », ainsi que les services d’un médiateur familial. Objectifs : apaiser les conflits et trouver une manière de réorganiser la vie au sein des deux foyers.
« Il faut privilégier la communication à tout prix, explique Sabrina de Dinechin, médiatrice familiale à Paris. Faire en sorte que l’autre puisse suivre le quotidien de l’enfant. S’il se passe quelque chose d’inédit à l’école, comme un bobo ou une sortie, tenez-le au courant. » Vous éviterez les situations propices aux reproches. « Réglez également toutes les questions matérielles, ajoute la médiatrice. Qui paie la cantine, le sport, la nounou, les vêtements ? Jouez d’emblée cartes sur table pour vous préserver des problèmes d’argent. »
Ne jetez pas d’huile sur le feu: L’autre parent ne verse pas la pension alimentaire fixée par décision de justice ? Votre Caf peut vous aider à la récupérer. Pour en savoir plus, connectez-vous sur le site pension-alimentaire.caf.fr. En cas de rapports très conflictuels, l’intervention d’un juge aux affaires familiales (Jaf) peut être nécessaire. « C’est lui qui fixera le rythme de garde, explique l’avocate Laurence Mayer. Il prendra en compte la situation familiale, mais cela pourra déplaire à l’un des parents. » Au sein du couple, des précautions s’imposent. « Si vous correspondez par écrit, pas de messages à rallonge, conseille la médiatrice Sabrina de Dinechin. Posez une ou deux questions au maximum, et veillez à utiliser les formules de politesse. » Evitez enfin de dénigrer l’autre lorsque vous l’évoquez en famille. « La situation est déjà perturbante, mieux vaut ne pas jeter d’huile sur le feu, préconise la spécialiste du conflit familial. Faites preuve de sang froid, gardez à l’esprit que les enfants se construisent en fonction de vous deux. »